Pour disposer des dernières informations sur le sujet : asn.fr/l-asn-controle/corrosion-sous-contrainte Le réacteur EPR de Flamanville fait par ailleurs l’objet d’une analyse et de contrôles vis-à-vis de cette problématique. L’ASN restera mobilisée, avec l’appui technique de l’IRSN, sur ce dossier en 2023, et suivra avec attention les résultats des contrôles mis en œuvre par EDF. Elle instruira les évolutions de la stratégie d’EDF qui pourraient en découler. 1. Plus de 110 expertises métallurgiques ont été réalisées en laboratoires, après découpe de soudures sur plusieurs réacteurs. De nouvelles expertises sont à venir pour consolider les connaissances acquises. 2. Les réacteurs sont classés selon leur modèle – on parle de « palier » – et selon la puissance électrique qu’ils fournissent : 900 mégawatts électriques (MWe), 1300 MWe et 1450 MWe. Il y a 32 réacteurs de 900 MWe : 4 réacteurs du palier CP0 (4 à Bugey) et 28 réacteurs du palier CPY (4 au Tricastin, 6 à Gravelines, 4 à Dampierre-enBurly, 4 au Blayais, 4 à Chinon, 4 à Cruas-Meysse et 2 à Saint-Laurent-des-Eaux). Les 20 réacteurs de 1 300 MWe se subdivisent en deux paliers : le palier P4 avec 8 réacteurs (4 à Paluel, 2 à Saint-Alban et 2 à Flamanville) et le palier P’4 avec 12 réacteurs (2 à Belleville-sur-Loire, 4 à Cattenom, 2 à Golfech, 2 à Nogent-sur-Seine et 2 à Penly). Les réacteurs de 1 450 MWe sont au nombre de 4, du palier N4 (2 à Chooz et 2 à Civaux). 3. À l’exception de celles du réacteur 4 de la centrale de Cattenom, sur lequel les expertises réalisées en 2022 n’avaient pas révélé de fissures de CSC. EDF définira la stratégie concernant ce réacteur à l’issue de contrôles prévus en 2023. Le second semestre 2022 a été consacré à la réparation de plusieurs réacteurs et à l’achèvement des investigations sur les réacteurs les plus sensibles. Cette problématique a justifié un suivi rapproché par l’ASN, en lien étroit avec l’IRSN, qui a permis une prise de décisions rapides et éclairées. L’ASN considère comme appropriés les choix faits par l’exploitant tant en ce qui concerne les mises à l’arrêt de réacteurs que la conduite d’investigations approfondies. L’ASN considère qu’EDF a agi en tant qu’exploitant responsable au regard des enjeux de sûreté liés aux fissures mises en évidence sur des équipements dont l’intégrité doit être garantie. L’ASN a mené plus de 40 inspections dédiées. Ces inspections ont notamment eu lieu dans les services d’ingénierie d’EDF, dans les centrales nucléaires et chez les sous-traitants dans le cadre des opérations de contrôle ou de remplacement de tuyauteries. Le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), les commissions locales d’information (CLI) et, plus largement, le public au travers de réunions et de notes d’information, ont été informés des étapes importantes de ce dossier. L’ASN a eu des échanges réguliers avec ses homologues étrangères, dont plusieurs ont prévu de demander des contrôles sur ce sujet. Les réacteurs du parc français seront contrôlés, à l’aide du nouveau moyen de contrôle développé par EDF, d’ici fin 2025. EDF procèdera en 2023 au remplacement préventif systématique des zones d’intérêt des lignes sensibles des réacteurs de type P’4(3). Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2022 13 Faits marquants 2022 Préparation de la tuyauterie avant pose sur le circuit auxiliaire Entraînement au soudage
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