Rapport de l'ASN 2023

2.3.3.1 La radioprotection des professionnels de médecine nucléaire Sur le plan radiologique, le personnel est soumis à un risque d’exposition externe, en particulier au niveau des doigts, du fait notamment de la manipulation de certains radionucléides (cas du fluor-18, de l’iode-131, du gallium-68 ou de l’yttrium-90), lors de la préparation et de l’injection des MRP, ainsi qu’à un risque d’exposition interne par incorporation accidentelle de substances radioactives. Les inspections réalisées en 2023 révèlent une moins bonne prise en compte des exigences de radioprotection des professionnels comparativement aux années précédentes (voir graphique 6). Les écarts observés concernent la désignation d’une personne compétente en radioprotection (PCR) dédiée à cette activité (attestation valide délivrée par l’employeur dans tous les services inspectés), des défauts de vérification du risque de contamination atmosphérique ou de non-contamination des zones attenantes aux locaux où sont manipulés les radionucléides, l’application des dispositions relatives à la délimitation des zones réglementées en cohérence avec les vérifications des ambiances de travail ainsi que les vérifications techniques de radioprotection. Ces dernières ont été réalisées, à la fréquence réglementaire requise, pour toutes les sources et appareils dans 62 % des services inspectés en 2023, pourcentage en nette diminution par rapport aux années précédentes. En outre, seuls 45 % des services inspectés avaient mis en œuvre des travaux de mise en conformité à la suite des constats de non-conformité faits lors des dernières vérifications. En revanche, la quasi-totalité des services inspectés en 2023 assurent un suivi et analysent les résultats dosimétriques de leurs professionnels. Deux axes d’amélioration demeurent en 2023 à l’instar des années précédentes. Le premier concerne la mise à jour de la formation des personnels à la radioprotection des travailleurs (59 % des services inspectés ont la totalité des professionnels concernés formés depuis moins de trois ans en 2023), exigence pour laquelle l’ASN note un léger recul ces trois dernières années. Le second axe d’amélioration récurrent est celui de la coordination des mesures de prévention avec les entreprises extérieures, même si une légère amélioration est à noter en 2023 avec un peu plus d’un tiers des services de médecine nucléaire ayant établi un plan de prévention avec l’ensemble des entreprises intervenantes. GRAPHIQUE Évolution de la conformité des services de médecine nucléaire à la radioprotection des patients (2019-2023) 7 Gestion complète des contrôles qualité externes annuels Gestion complète des NRD Organisation de la physique médicale 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % NB : pas de réglementation NRD en 2019. 2023 2022 2021 2020 2019 GRAPHIQUE Évolution de la conformité des services de médecine nucléaire à la réglementation des travailleurs (2019-2023) 6 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % 2023 2022 2021 2020 2019 Coordination des mesures de prévention Formation des travailleurs à la radioprotection Délimitation des zones réglementées Suivi dosimétrique des travailleurs PCR avec attestation valide Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2023 227 • 07 • Les utilisations médicales des rayonnements ionisants 07 05 15 08 11 04 14 06 13 AN 03 10 02 09 12 01

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