Fort de Vaujours

Le site a vu se succéder différentes utilisations, qui ont causé des pollutions chimiques, explosives et radiologiques :

• dépôt de produits explosifs et de munitions par l’armée allemande lors de la seconde guerre mondiale ;
• site d’essais pyrotechniques par la poudrerie nationale de Sevran entre 1947 et 1955 ;
• centre d’études du CEA entre 1955 et 1997 pour l’expérimentation d’armements pyrotechniques et nucléaires, en utilisant notamment de l’uranium naturel et appauvri.

À l’issue de cette dernière période d’exploitation, le CEA a conduit, de 1996 à 1998, puis de 2001 à 2002, des opérations de démantèlement et d’assainissement des bâtiments et des sols susceptibles d’avoir fait l’objet d’une contamination.

Compte tenu du risque de contamination résiduelle du site par des substances radioactives et pyrotechniques, un arrêté inter-préfectoral d’institution de servitudes d’utilité publique (SUP) a été prescrit le 22 septembre 2005, limitant les usages du site à des activités industrielles et encadrant ces activités par des mesures de précaution en matière de sécurité et d'environnement.

En 2010, la société Placoplatre a acquis une partie du site, comprenant le fort central, en vue d’y exploiter une carrière de gypse pour approvisionner son usine de transformation en plâtre, également située à Vaujours. La société a débuté la démolition d’anciens bâtiments du site et le retrait de canalisations enterrées, étapes pour lesquelles l’ASN a été amenée, à plusieurs reprises, à apporter des éléments d’expertise technique au préfet.

La société Placoplatre a déposé en préfecture, fin 2019, un dossier de demande d’autorisation d’exploiter (DDAE) une carrière, qui a été complété en mai 2020, ainsi qu’une demande de modification des SUP.

L’ASN mène régulièrement des inspections sur site et a émis plusieurs avis sur demande préfectorale. Une commission de suivi de site a été mise en place afin de présenter régulièrement l’avancement du chantier et l’actualité du site.